Sauvetage d’un lapereau de garenne

Mon chien a déterré une nichée de lapins !

Si votre chien déterre un nid de lapin de garenne, le mieux consiste à replacer les petits dans leur habitat d’origine et ce même si celui-ci vous semble détérioré.

Laisser la nature faire, c’est mieux

Lapereau de garenne
Lapereau avec les yeux fermés

La mère n’est pas à proximité ? C’est normal. La lapine ne passe que 5 minutes par jour en compagnie de ses petits pour éviter de signaler leur présence à d’éventuels prédateurs.
La lapine rend visite à ses petits la nuit, entre minuit et 5h00 du matin, ne vous inquiétez donc pas de ne pas la voir. Pour être certain que les petits ont bien été nourri par leur mère pendant la nuit, il vous suffit de venir au petit matin et de vérifier si les lapereaux sont chauds avec un ventre rebondi, signe incontestable du passage de leur mère.

Le lapereau a été blessé par le chien

Si malheureusement votre chien a blessé un lapereau et que celui-ci présente des plaies, inutile de le remettre dans le nid, les blessures non soignées s’infecteraient, vouant à une longue agonie le petit. Dans ce cas, et uniquement dans ce cas, vous pouvez vous substituer à la mère. Il vous faudra dans un premier temps nettoyer les plaies du lapereau à l’aide d’une solution désinfectante.

Biberonnage d’un lapereau

Afin d’assurer la survie de votre nouveau protégé, il convient de déterminer l’âge du lapereau, un repère simple pour avoir les bons gestes en fonction de la maturité de l’animal : observer si les yeux sont ouverts. Les lapereaux ouvrent les yeux entre le 9ème et le 10ème jour, c’est un bon point de repère. Jusqu’à ce qu’il ouvre les yeux, le lapereau nécessite de soins tous particuliers et vous devez jouer le rôle de la mère. Avant l’ouverture des yeux, le lapereau devra être stimulé au niveau de la zone péri-annale tout comme le ferait sa mère par léchage pour lui permettre de faire ses besoins. Un massage à l’aide d’un coton humide remplacera idéalement cette stimulation et permettra au lapereau d’éliminer naturellement.

Biberon lapereau
Le lapereau s’habituera vite au biberon

En matière de nourriture, le lait maternisé pour chiot, chaton et petits rongeurs vendu chez le vétérinaire convient parfaitement au repas du lapereau. Vous respecterez le dosage indiqué sur la boîte pour la dilution, par contre, la quantité à distribuer ne devra jamais excéder 20% du poids de lapereau que vous pèserez avant chaque repas pour adapter son biberon.
Au-delà de cette proportion de 20% du poids total, la digestion deviendrait trop longue et les repas suivants seraient trop difficiles à prendre pour le lapereau. Un biberon par jour suffit généralement à la bonne croissance du petit. Dans les premiers temps, il peut être réticent au goût du lait, différent du lait maternel, dans ce cas vous pouvez toujours lui proposer deux repas par jour, le temps qu’il s’habitue.

Lapreau et végétaux
Introduction de la nourriture solide

A partir de l’âge de 2 semaines les végétaux pourront être introduits. Attention, il faut donner au lapin de garenne ce qu’il pourra trouver par lui-même à l’âge adulte, les granulés sont donc à proscrire.
Le lapereau pourra être relâché après un sevrage progressif à l’âge de 4 semaines.

Pour assurer un retour à la vie sauvage dans les meilleures conditions, les contacts avec le lapereau seront restreints. Le succès de sa réintroduction dans son milieu d’origine dépend grandement de ce paramètre, vous garderez donc en mémoire le temps que passe la lapine en compagnie de ses petits, à savoir 5 min par jour. La mère ne materne pas ses lapereaux, elle se contente de les nourrir jusqu’au sevrage.

Retour à la liberté

Pour mettre toutes les chances du côté de votre pensionnaire temporaire, vous le relâcherez à proximité de son nid ou dans un milieu que vous savez peuplé par des lapins de garenne pour qu’il puisse réintégrer une vie sociale rapidement. Pour respecter le rythme de vie naturel du lapin de garenne, vous privilégierez l’aube ou le crépuscule comme moment de la journée pour rendre la liberté à votre rescapé.

N’oubliez pas que le lapin de garenne est un animal sauvage, et bien qu’étant le lointain ancêtre de nos lapins domestiques, envisager une domestication tournerait vite au cauchemar pour vous et le lapin à l’âge adulte. Le lapin a un besoin incontrôlable de creuser et cet instinct est impossible à assouvir en intérieur, sans parler de tous les comportements sexuels exprimés par un marquage urinaire intempestif.

Lapin de garenne
Retour à la nature et à la liberté

La réintroduction dans la nature dès le sevrage reste donc la seule solution pour votre petit rescapé du « grand méchant chien ». D’autres épreuves l’attendent : les rapaces, le renard, les chasseurs… mais aussi la découverte de ses congénères, creuser des galeries à longueur de soirée et bien d’autres aventures que seule la nature pourra lui fournir.

L’histoire de Civet

Les photos qui illustrent cet article sont le résultat de notre aventure avec un lapereau de garenne rescapé d’un déterrage de chien. Sur les deux lapereaux retrouvés, nous avons dû abréger les souffrances d’un lapereau mortellement blessé. Le rescapé prénommé Civet a été montré en consultation à un vétérinaire qui nous a assuré du potentiel de survie avec des soins adaptés. Les informations présentent sur cette page sont une compilation de conseils et de textes vétérinaires.
Nous avons consacré beaucoup de temps à nous documenter et à nous occuper de Civet. Lui rendre sa liberté a été une belle récompense.

Pension canine

Critères pour bien choisir la pension de son chien

Chenil du 18ème siècle
Illustration d’un chenil dans « La Nouvelle Maison Rustique,… » Gravure en taille douce du 18ème

Partir en vacances sans son chien, c’est trouver un endroit où lui aussi sera bien pendant votre absence.
Les pensions canines, gérées par des professionnels, sont là pour s’occuper de votre animal pendant vos vacances.

Quel prix pour faire garder mon chien ?

Les tarifs des pensions varient en fonction des installations et des prestations proposées. Le tarif journalier de la pension dépend principalement de la taille du chien.
Des options peuvent vous être proposées, comme le chauffage du box, le brossage du chien, etc. Ces prestations vous seront facturées en supplément.
Certaines pensions acceptent de donner la nourriture habituelle de votre chien que vous fournissez pour la totalité de la durée du séjour. Souvent le prix de la pension comprend la nourriture de l’animal, détail à prendre en compte pour comparer les prix.
N’hésitez pas à demander si votre compagnon peut venir avec « ses petites affaires » : jouets, panier, couverture. Les règlements varient en fonction des mesures d’hygiènes à respecter.

Comment savoir s’il s’agit d’une « bonne pension » ?

Le « confort » des pensions est inégal, hormis les normes imposées par la Direction Départementale des Services Vétérinaires, chacun est libre d’aménager sa pension comme il le souhaite.
Vous trouverez des pensions avec box chauffé et courette individuelle gazonnée et d’autres avec une simple niche sur une dalle de béton. Ce sont souvent les frais d’installation qui justifient les différences de tarifs et non la qualité des soins apportés aux animaux.

Choisir une pension, c’est en visiter plusieurs pour pouvoir comparer l’accueil, les installations et les conditions sanitaires. Il faut vous déplacer pour vous faire votre propre opinion, le bouche à oreille peut vous aider mais ne remplacera jamais une visite. N’hésiter pas à faire des kilomètres pour bien comparer et ne pas avoir de doute au moment de votre départ.

Quand réserver le séjour de son chien en pension ?

Dès que vous avez vos dates de vacances et que votre choix s’est arrêté sur un établissement.
Le versement d’arrhes est une pratique normale qui assurera votre réservation.
Attention, à certaines dates, les pensions affichent complet très rapidement, l’idéal étant de réserver très à l’avance pour les périodes d’été et les vacances scolaires.

Vos obligations pour laisser un chien en pension

Pour que le chien soit accepté en pension, il faudra qu’il soit identifié par puce électronique ou tatouage. Aucune obligation vaccinale n’existe pour un chien demeurant sur le territoire français, contrairement à ce que l’on pense souvent. Les lieux publics comme les hôtels et les campings imposent la plupart du temps la vaccination anti-rabique (rage). En pension, le vaccin contre la toux du chenil peut être exigé, tout comme un traitement anti-parasitaire interne (vermifuge) et externe (anti-puces). Les papiers du chien, ainsi que son carnet de santé, resteront à la pension pendant le séjour.
Vous communiquerez une adresse et un numéro de téléphone où vous serez joignable, le cas échéant vous désignerez une tierce personne responsable de l’animal pendant votre absence.
La pension établira un contrat précisant les dates d’arrivée et de départ de votre chien ainsi que tout commentaire utile au bon déroulement du séjour de votre animal (prise de traitement, habitude alimentaire, etc).

Mon chien va t-il être heureux en pension ?

Oui et non !

Oui : si vous lui trouvez une pension agréable où vous le laissez en toute confiance. Les animaux ont une grande capacité d’adaptation aux situations nouvelles.

Non : si votre chien n’est pas capable, en temps normal, de supporter votre absence (destruction, aboiements,…) Dans ce cas, quelque soit la qualité de la pension, votre chien vivra très mal son séjour en pension. Mais là nous sommes face à un trouble du comportement qu’il faut régler avant d’envisager de mettre le chien en pension.

Et la loi dans tout ça ? Comment les pensions canines sont-elles gérées ?

La législation française via la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection de la Population (DDCSPP) impose des règles que les professionnels doivent respecter pour accueillir les animaux.
L’application de cette réglementation est une garantie pour le propriétaire qui laisse son chien en pension.
Personne ne peut s’improviser responsable d’une pension canine, il faut posséder un Certificat de Capacité permettant la pratique d’activités liées aux animaux domestiques qui est délivré par les Services Vétérinaires. Une fois ce certificat obtenu, il faut une déclaration de l’établissement en préfecture et à la DDCSPP. La DDCSPP vérifiera si les conditions d’accueil décrites dans le dossier sont conformes à la législation en vigueur.
En France, jusqu’à 9 chiens, les infrastructures d’accueil sont laissées à l’appréciation du propriétaire de la pension.
Au-delà de 9 chiens, les conditions d’accueil sont réglementées.