Baisser les bras ou pas…

Privation sensorielle

Baisser les bras est une expression qui signifie que l’on abandonne, que l’on se décourage face à une situation difficile.

Cette expression viendrait de l’Ancien Testament et de la fatigue de Moïse lors d’une bataille.

Depuis de nombreuses années j’accompagne les humains et les chiens vers une vie plus harmonieuse. Certains cas sont plus délicats que d’autres, notamment en matière de privations sensorielles multiples.
Quand je rencontre ces chiens qui ont totalement manqué de stimulation, je sais que tout dépend de leurs propriétaires. Inutile de mentir, un chien en privation sensorielle nécessite une énergie extraordinaire. Je peux vous assurer que j’ai la chance de côtoyer des humains prêts à tout pour aider leur chien et travailler avec eux est un bonheur.

Du premier rendez-vous vers le mieux être, il faut du temps et quelques séances…

Au premier rendez-vous, mieux vaut prévenir les propriétaires que le chemin sera long, qu’il faut se fixer des objectifs atteignables en fonction de son mode de vie et de ses capacités. Je préfère éviter une déception qui serait autant délétère pour l’humain que pour le chien. J’ai hélas vu des adoptants qui présumaient de leur motivation et qui au milieu d’une rééducation comportementale pourtant bien engagée ramenaient le chien au refuge.
Une séance ne suffit pas. Dans les cas de privations sensorielles, c’est au deuxième rendez-vous que l’on peut déjà juger de l’évolution du chien et de l’investissement des humains. Tout au long de ce parcours vers le mieux être pour le chien, et par la même occasion sa famille, il faut réajuster les objectifs, et surtout conserver la motivation des humains.

Alors, oui, vous avez le droit de baisser les bras, c’est normal, et c’est à ce moment là que je suis là pour vous aider.

Un immense merci à tous ceux que j’ai accompagnés dans des cas de privations sensorielles, la liste est tristement trop longue.

Une mention spéciale à une border issue d’un élevage peu recommandable qui ne quittait pas son lieu de couchage de la journée et vivait uniquement la nuit. Je me rappelle encore sa maîtresse qui la portait car elle ne pouvait pas marcher pour notre premier rendez-vous et bien évidemment impossible pour moi de l’approcher. Tout faisait peur. Aujourd’hui elle pratique l’agility en groupe ! Bravo pour la patience et la persévérance.

Merci d’avoir fait de vos infortunés compagnons canins des chiens bien dans leur tête et dans leur pattes !