Pension canine

Critères pour bien choisir la pension de son chien

Chenil du 18ème siècle
Illustration d’un chenil dans « La Nouvelle Maison Rustique,… » Gravure en taille douce du 18ème

Partir en vacances sans son chien, c’est trouver un endroit où lui aussi sera bien pendant votre absence.
Les pensions canines, gérées par des professionnels, sont là pour s’occuper de votre animal pendant vos vacances.

Quel prix pour faire garder mon chien ?

Les tarifs des pensions varient en fonction des installations et des prestations proposées. Le tarif journalier de la pension dépend principalement de la taille du chien.
Des options peuvent vous être proposées, comme le chauffage du box, le brossage du chien, etc. Ces prestations vous seront facturées en supplément.
Certaines pensions acceptent de donner la nourriture habituelle de votre chien que vous fournissez pour la totalité de la durée du séjour. Souvent le prix de la pension comprend la nourriture de l’animal, détail à prendre en compte pour comparer les prix.
N’hésitez pas à demander si votre compagnon peut venir avec « ses petites affaires » : jouets, panier, couverture. Les règlements varient en fonction des mesures d’hygiènes à respecter.

Comment savoir s’il s’agit d’une « bonne pension » ?

Le « confort » des pensions est inégal, hormis les normes imposées par la Direction Départementale des Services Vétérinaires, chacun est libre d’aménager sa pension comme il le souhaite.
Vous trouverez des pensions avec box chauffé et courette individuelle gazonnée et d’autres avec une simple niche sur une dalle de béton. Ce sont souvent les frais d’installation qui justifient les différences de tarifs et non la qualité des soins apportés aux animaux.

Choisir une pension, c’est en visiter plusieurs pour pouvoir comparer l’accueil, les installations et les conditions sanitaires. Il faut vous déplacer pour vous faire votre propre opinion, le bouche à oreille peut vous aider mais ne remplacera jamais une visite. N’hésiter pas à faire des kilomètres pour bien comparer et ne pas avoir de doute au moment de votre départ.

Quand réserver le séjour de son chien en pension ?

Dès que vous avez vos dates de vacances et que votre choix s’est arrêté sur un établissement.
Le versement d’arrhes est une pratique normale qui assurera votre réservation.
Attention, à certaines dates, les pensions affichent complet très rapidement, l’idéal étant de réserver très à l’avance pour les périodes d’été et les vacances scolaires.

Vos obligations pour laisser un chien en pension

Pour que le chien soit accepté en pension, il faudra qu’il soit identifié par puce électronique ou tatouage. Aucune obligation vaccinale n’existe pour un chien demeurant sur le territoire français, contrairement à ce que l’on pense souvent. Les lieux publics comme les hôtels et les campings imposent la plupart du temps la vaccination anti-rabique (rage). En pension, le vaccin contre la toux du chenil peut être exigé, tout comme un traitement anti-parasitaire interne (vermifuge) et externe (anti-puces). Les papiers du chien, ainsi que son carnet de santé, resteront à la pension pendant le séjour.
Vous communiquerez une adresse et un numéro de téléphone où vous serez joignable, le cas échéant vous désignerez une tierce personne responsable de l’animal pendant votre absence.
La pension établira un contrat précisant les dates d’arrivée et de départ de votre chien ainsi que tout commentaire utile au bon déroulement du séjour de votre animal (prise de traitement, habitude alimentaire, etc).

Mon chien va t-il être heureux en pension ?

Oui et non !

Oui : si vous lui trouvez une pension agréable où vous le laissez en toute confiance. Les animaux ont une grande capacité d’adaptation aux situations nouvelles.

Non : si votre chien n’est pas capable, en temps normal, de supporter votre absence (destruction, aboiements,…) Dans ce cas, quelque soit la qualité de la pension, votre chien vivra très mal son séjour en pension. Mais là nous sommes face à un trouble du comportement qu’il faut régler avant d’envisager de mettre le chien en pension.

Et la loi dans tout ça ? Comment les pensions canines sont-elles gérées ?

La législation française via la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection de la Population (DDCSPP) impose des règles que les professionnels doivent respecter pour accueillir les animaux.
L’application de cette réglementation est une garantie pour le propriétaire qui laisse son chien en pension.
Personne ne peut s’improviser responsable d’une pension canine, il faut posséder un Certificat de Capacité permettant la pratique d’activités liées aux animaux domestiques qui est délivré par les Services Vétérinaires. Une fois ce certificat obtenu, il faut une déclaration de l’établissement en préfecture et à la DDCSPP. La DDCSPP vérifiera si les conditions d’accueil décrites dans le dossier sont conformes à la législation en vigueur.
En France, jusqu’à 9 chiens, les infrastructures d’accueil sont laissées à l’appréciation du propriétaire de la pension.
Au-delà de 9 chiens, les conditions d’accueil sont réglementées.

Le chien âgé ou vieux chien

Mon chien prend de l’âge

« Je ne l’ai pas vu vieillir… » Voilà une phrase qui revient très souvent dans la bouche des propriétaires de chiens vieillissants.

L’expression « c’est un vieux chien » n’a aucun sens puisque l’âge seul n’apporte aucune indication précise. Il faut toujours associer l’âge du chien à sa race pour déterminer l’état de vieillesse d’un chien. Plus les chiens sont de grandes tailles plus leur vieillissement est précoce. Ainsi les chiens de grandes races âgés de 7 ans seront considérés comme « vieux ». Quand votre chien entre dans le dernier quart de son espérance de vie, vous pouvez estimer qu’il fait désormais partie du 3ème âge canin.

Les signes physiques du vieillissement canin

Difficile d’accepter la vieillesse, souvent les signes sont pourtant bien visibles. Votre chien joue moins et passe plus de temps à dormir. Son attrait pour les promenades diminue.

Le museau blanchi

L’apparition de poils blancs peut être un bon indicateur des changements qui s’opèrent dans l’organisme de l’animal. Ce repère visuel n’est pas systématique, et les modifications de l’aspect extérieur du chien au niveau morphologique n’arrivent que tardivement.

Le vieillissement de l’organisme implique parfois une diminution de certains sens et l’apparition de douleurs.
Les chiens âgés peuvent être touchés par des affections oculaires impliquant une baisse de l’acuité visuelle pouvant engendrer des déplacements hésitants, une mauvaise reconnaissance de son entourage,…
Le chien peut également subir une perte d’audition. Votre chien peut alors vous sembler désobéissant, pensez à faire quelques tests pour vérifier son ouïe.
Un chien dont la vue et l’ouïe baissent pourra être plus facilement surpris car il ne perçoit son entourage qu’au dernier moment. Cela peut parfois conduire à des réactions inattendues de la part de l’animal.

Les problèmes locomoteurs sont les plus fréquents chez les chiens âgés. L’arthrose est souvent la cause principale des déplacements difficiles et de l’apparition de douleurs.
En fonction des douleurs arthrosiques, vous serez peut-être amené à devoir porter votre animal pour lui éviter de monter ou descendre des escaliers. Pensez bien que cette manipulation, à l’origine destinée à lui éviter des efforts, peut lui occasionner d’autres douleurs et que sa réaction peut être violente.

Patience et tolérance

Même si cela n’est pas toujours évident, tolérez sans rien dire les petits accidents liés à l’incontinence. Le disputer pour ses oublis ne peut que provoquer de l’anxiété. Pensez à parler de ces problèmes à votre vétérinaire, il existe de plus en plus de traitements qui peuvent palier ces désagréments dus au vieillissement de l’organisme.

Avec l’âge les besoins nutritionnels du chien changent. Il faudra donc penser à adapter son alimentation à son âge et surtout à son activité physique. Les industriels de l’alimentation animale ont mis au point des formules spécifiques pour les « seniors » avec des compléments qui aideront votre chien à bien vieillir.

Essayez, autant que possible, de maintenir un rythme de vie calme autour de votre chien. Evitez-lui tout changement qui pourrait lui occasionner un stress inutile. Si vous l’emmenez en vacances ou en week-end, privilégiez les endroits tranquilles.

La dépression chez le chien âgé

Le vieux chien peut être victime d’une dépression d’involution. Souvent méconnue par les propriétaires, cette pathologie est soignable grâce à une thérapie à la fois médicamenteuse et comportementale. La dépression d’involution se manifeste par la réapparition de comportements juvéniles (exploration orale, mictions) et une perte de l’éducation ou des habitudes acquises. Si votre chien présente un de ces symptômes, parlez-en à votre vétérinaire, des solutions existent.

Gérer la vieillesse de son chien au quotidien

Les déplacements sont plus lents

Le plus important est de prendre conscience de la perte des capacités physiques et intellectuelles de votre chien pour adapter vos activités communes. Il vous faudra évaluer et doser ses besoins. Les activités physiques intenses pourront être progressivement diminuées au profit d’activités intellectuelles qui le stimuleront et vous permettront de conserver une complicité relationnelle.

Adopter un chien plus jeune dans le but de stimuler et redonner de l’entrain au chien âgé peut être bénéfique. Si vous envisagez cette éventualité, faîtes l’acquisition du chiot au tout début de la période de vieillesse de votre chien. Un chiot plein de vitalité peut fatiguer le vieux chien et engendrer une non acceptation du nouveau venu. Vous pouvez toujours demander conseil à votre vétérinaire qui vous indiquera, en fonction de l’état de santé de votre chien, si l’accueil d’un congénère plus jeune peut être positif ou non.

Vivre au quotidien avec un chien vieillissant ne s’improvise pas, des professionnels peuvent vous aider à aménager le nouveau rythme de vie de votre compagnon. Afin d’éviter toute détérioration de la relation avec votre chien, vous pouvez en parler avec votre vétérinaire ou un comportementaliste dès les moindres signes de changements d’attitude.

Pour accompagner votre animal dans sa vieillesse, vous pouvez aussi vous tourner vers les médecines douces comme l’acupuncture, l’ostéopathie, la phytothérapie ou l’homéopathie.
Masser votre chien régulièrement peut également contribuer à l’amélioration de son confort. Ce moment de complicité favorisera la circulation sanguine dans tout le corps, une double action sur le moral et le physique que votre animal appréciera indéniablement.

Le vieillissement est un phénomène irréversible qui doit être accepté le plus sereinement possible par le propriétaire. La médecine vétérinaire, et plus particulièrement la gérontologie, peuvent vous aider dans cette phase de la vie de votre animal.

Enfin, avoir un vieux chien à nos côtés est synonyme d’un nombre incalculable de merveilleux souvenirs qui nous aiderons au moment de sa disparition.