Akita Inu ou Américain

L’origine et la légende de l’Akita

Des sculptures datant de la préhistoire représentent des chiens à la queue enroulée et aux oreilles dressées… Des squelettes retrouvés semblent indiquer que l’ancêtre de l’Akita était présent à cette époque. Les premiers écrits datent de l’an 710 au Japon.

Au XIIème siècle les premières illustrations représentent des chiens de chasse, à l’ours, au sanglier et à l’antilope, dans la région d’Akita, ville du nord de l’île de Honshu (l’île principale du Japon).

L’Akita Inu, ou Akita ken (Inu et Ken voulant dire :chien en Japonais) apparu sous l’ère Edo(1603-1867). Chien de chasse et de garde des Shoguns, l’Akita était un signe de richesse et seul les nobles en possédaient… L’admiration pour les Akita fit que Tsunayoshi, 5è Shogun Tokugawa, né sous le signe du chien, inventa un langage pour leur parler, fit édifier dans la capitale Edo un palais de 500 000 M2 dédié à l’Akita et quiconque blessait ou tuait un chien pouvait encourir la peine de mort.

Sous l’ère suivante, fin 1800 début 1900, la race faillie être perdue car l’Akita devint chien de combat ; de même en 1911 avec l’impôt sur les chiens et une épidémie de rage entre 1912 et 1926 n’arrangea rien.

L’Akita était en train de disparaître. En 1931 la race devint « Trésor National » et 9 chiens furent sélectionnés dans les coins les plus reculés des montagnes pour retrouver le type originel.
La fondation Akita Inu Hozonkai (AKIHO) s’occupe depuis cette époque de la préservation de la race. Cette loi et cette Association firent connaître l’Akita dans tout le Japon mais ce fut un chien : Hachiko qui y contribua le plus.

Hachiko
La statue d’Hachiko

Hachiko accompagnait son maître à la gare de Shibuya à Tokyo tous les jours, rentrait au domicile et revenait le chercher le soir venu… Un soir son maître ne rentra pas car décédé dans la journée!!! Hachiko revint pendant presque 10 ans à la gare, tous les jours, attendre son maître et à sa mort, devint symbole de fidélité au Japon. Il fut désigné chef de gare honorifique, une statue fut érigée devant la gare et les amoureux viennent de tout le pays se jurer fidélité. La peau d’Hachiko est conservée au musée Ueno.

La seconde guerre mondiale fit des ravages et la race faillit à nouveau disparaître d’autant que le protectionnisme Japonais n’arrangeait rien.
Les Américains plus tard, entreprirent de travailler la race avec quelques sujets de leur coté, ainsi l’Akita Américain était en train de naître sans qu’on le sache : en effet la Fédération Cynologique Internationale sépara la race en deux en l’an 2000 : le chien de souche originel restait Akita Inu, et naquis l’Akita Américain (qui s’appela Grand Chien Japonais quelque temps).

Le caractère et l’éducation d’un akita

Vous l’avez compris l’Akita n’est pas un chien ordinaire, et destiné « à M. tout le monde ».
Digne et fier d’un caractère calme, peu aboyeur, pas fugueur, très proche du maître et de la cellule familiale. L’Akita Inu intrigue puis fascine très vite…

 » L’Akita incarne tout le mystère de l’Orient. « 

A la fois émotif et sensible il est protecteur et dominant.
Dominant avec ses congénères (attention aux bagarres inévitables entre mâles) il est doux et affectueux avec les enfants sans être le « toutou qui ramène la baballe ».
L’Akita représente la fidélité et son maître est TOUT pour lui. Vous lui rendrez son amour mais il vous en donnera TOUJOURS plus que vous ne lui en donnerez…

Akita Inu
Le calme de l’Akita

Il vous étonnera avec ses mimiques et ses facéties, ses bonds verticaux comme le font les chats, ses siestes, des heures au coin du jardin, ses éternuements de joie en vous voyant le matin, et ses trophées qu’il vous ramènera fièrement : cailloux, feuilles, chaussures, jouet d’enfant…

Il vous étonnera surtout par sa discrétion (n’aboie que très peu et à bon escient), supporte bien l’appartement, sans besoin de longue promenade, mais demandant comme tout animal à être sorti et promené au minimum et aimé au maximum.

En exposition canine il doit respirer la fierté, la puissance, la noblesse, doit avoir des allures majestueuses. Dans la vie de tous les jours il est incarne la force du Sumo, le courage du Samouraï et la Beauté de la Geisha. Dans l’esprit des Japonais traditionnels (chez les plus anciens) c’est d’ailleurs ce qu’il représente. Les plus jeunes retrouvent les Akita dans les jeux vidéo et les Mangas (ouvrez l’oeil).

 » L’Akita est un chien qui doit être fier et qui l’est. « 

ATTENTION : l’Akita apprend très vite, le bon et le mauvais : Ne vous trompez pas…
Les ordres : Aux pieds, Non, Assis, accès aux pièces de la maison etc., doivent être réfléchis et donnés correctement dès la première séance. Renseignez vous auprès d’un professionnel, et ne vous aventurez pas sur un terrain que vous ne connaissez pas. Il sera très dur de rattraper un exercice mal fait.
L’apprentissage se fera par des séances courtes (1/4 d’heure puis une pause , un autre 1/4 d’heure).

 

L’entretien et la santé de l’Akita

Akita Inu
Akita des Joyaux du Soleil Levant

Peu d’entretien pour ce chien habitué aux rudesses du climat des régions montagneuses au Japon. Rustique donc robuste, son épais pelage le protége du froid et il s’acclimate parfaitement à la chaleur.

Un brossage important lors des deux mues annuelles, dont celle d’été plus importante, est à prévoir ;De même qu’après chaque promenade en campagne(pour éliminer les éventuels tiques et éviter ainsi une piroplasmose à votre compagnon).
Pas d’ongle à couper ni d’oreilles à épiler, l’entretien de l’Akita est très facile à gérer.
Attention à la torsion à l’estomac qui peut arriver parfois : PAS de jeux ni de courses après les repas ; fractionnez ceux-ci ou donnez le repas le soir et… au lit.

Coté longévité votre Akita vous accompagnera une bonne dizaine d’années. Une alimentation équilibrée et de marque vous aidera à le garder près de vous plus longtemps, et il ne s’en portera que mieux dans la vie de tous les jours et aura une croissance parfaite.

Coté santé et maladies deux fléaux touchent la race : le VKH et à l’Adénite Sébacée, maladies auto immunes .Elles touchent aussi d’autres races comme le Caniche,le Braque Hongrois,le Samoyède, le chien de Berger Perse…Le facteur héréditaire est à prendre en compte mais l’origine est inconnue des chercheurs. Il y a aussi parfois quelques tares oculaires et attention à la Dysplasie des hanches.

Le physique de l’Akita Inu

Akita
Les couleurs de l’Akita

Chien de type Spitz et de type Primitif (le plus proche descendant du loup) l’Akita Ken doit mesurer 61 cm pour la femelle et 67 pour le male avec une tolérance de +3 -3 au garrot…

Pour un poids moyen de 30, 32 Kg pour la femelle et 35 à 40Kg pour le male.

De constitution robuste, l’Akita est un chien rustique et peu enclin aux maladies.
Conformément au standard les yeux doivent être en forme de noix de Ginko Biloba, tirés vers le haut et de couleur sombre.

La robe peut être de couleur roux et blanc, sable, et aussi tigrée bringée roux, bleue, argentée ou encore blanche.
Les oreilles doivent être dressées , l’encolure forte, le dos bien droit, le fouet enroulé sur le dos.
Le chien dans son ensemble doit donner une impression de force et de puissance, être majestueux.

Pour conclure

Chien de compagnie et de garde de la propriété, Asiatique jusqu’au bout de la queue, l’Akita Ken n’est pas un chien de traîneau.
Il se rapproche du portrait idéal du chien de garde familial.
Inclus au Patrimoine National au Japon, il a un charisme fou…
Ce Shogun des chiens au mental sculpté à la lame d’un Katana ne va pas vous laisser indifférent bien longtemps…

On peut lire un peu partout : un Akita çà se mérite…
Un ami m’a dit : Je ne m’achète pas un Akita, je me l’offre !!!

Attention aux effets de mode !

Akita
Daisuki des Joyaux du Soleil Levant

Une nouvelle version du film « La légende d’Hachiko » avec Richard Geere en vedette met en scène un Akita.
Espérons que le phénomène Némo ou Ratatouille ne touchera pas l’Akita…
Les chiens sont des compagnons fidèles, mais ne nous laissons pas impressionner par le cinéma. De Rintintin aux 101 Dalmatiens en passant par Lassie et bien d’autres, les stars canines ont toutes injustement contribuées à une surproduction entraînant une baisse de qualité de la race concernée.

 

Copyright texte et photos : © Alain KERLOCH